"On y va ?"

Ici la moto est le moyen de transport le plus utilisé. Seul le chauffeur a besoin du casque. Mais nous, même sans être chauffeur, nous portons le casque par sécurité. Beaucoup conduisent vite sans respecter le code de la route.

Ici au lieu de dire taxi moto on dit « Zem ». Il existe différents types de Zems : ceux qui sont à leur compte, les "Olé", et les "Gozem". Pour ces 2 derniers, il y a un tarif en fonction du Km parcouru. Alors que pour les Zem, il faut négocier le prix de la course. Pour nous les «yovo » (les blancs), ils doublent souvent le prix… alors il faut bien négocier pour ne pas se faire avoir !

Les Gozem, on les commande sur les téléphones : C’est pratique, il y a une application, mais ils sont plus chers que les Olés. Les Olés ont un compteur sur leur moto, nous permettant de ne pas avoir à négocier les prix. Le prix reste le même pour tout le monde. Exemple :1km=50f CFA avec un Olé soit 0,06€.

On trouve les Olé et les Zem sur les boulevards. Soit on les interpelle « olé/olé » mais souvent c’est le cas contraire, ce sont eux qui nous klaxonnent en nous disant « on va où » (on est tout de suite repéré avec nos casques à la main)

Une fois, on a vu une moto où ils étaient 7 =2 adultes (dont le chauffeur) et 5 enfants. C’est impressionnant !! Nous n’avons pas encore testé nous 😉. Sur certaines motos, ils transportent des poules ou des chèvres vivantes, des pare-chocs de voiture, des bureaux …

Avec Hombeline, nous avions un "taxi man" pour nous emmener à l’école. Mais un jour, au lieu de venir avec sa moto, il est venu en touc-touc . C’était drôle la première fois ; mais après je trouvais que c’était pas assez rapide, on ne peut plus se faufiler …

Ensuite il y a les taxis voitures. Nous quand on part en excursion on réserve un taxi privé car il faut une taille adaptée à notre famille ! Mais il existe aussi des taxis, qu’on interpelle dans la rue comme les Zem. On les reconnait avec leur plaque jaune.

Certains sont attitrés pour un trajet : en vous rendant à tel endroit de Lomé, vous aurez des taxis qui partent pour tel ou tel village du Togo. Leur inconvénient est qu’ils partent seulement quand le taxi est plein, et à nous 7, nous ne sommes pas certains de prendre le même taxi et donc pas certains d’arriver à peu près au même moment !

On a testé à 7+ le chauffeur dans une voiture 5 places ! Valable quand le trajet n'est pas trop long

Dans la rue on voit souvent des taxis très chargés sur le toit, avec du charbon, des fruits/des légumes. C’est toujours impressionnant. Ils sont en général aussi très chargés à l’intérieur : on a vu une fois plus de 25 personnes entassées dans un grand taxi (genre fourgeonnette 15 places) . Je me suis demandé comment ils avaient fait.

On voit aussi passer beaucoup de triporteurs : une moto avec une remorque, permettant de transporter des marchandises et de faire des livraisons. Une fois j’ai vu une vache dans la remorque. Souvent la hauteur du chargement est impressionnante (bien plus que sur la photo) et très souvent une ou plusieurs personnes ou chèvres voyagent au sommet !

Le bus de la Poste est un bus permettant de se déplacer dans tout le Togo. De poste en poste, comme une diligence. Vous allez à la Poste réserver votre place et avant de monter, il faut montrer son billet nominatif. Nous l’avons pris pour aller à Kpalimé, très matinalement. Il y a 12 places disponibles, avec des places plus ou moins agréables : éviter les strapontins ! L’avantage est que le nombre de voyageur est limité. Notre voyage est ponctué par des arrêts aux bureaux de Poste où le chauffeur prend ou dépose des colis ou des voyageurs. Le temps de trajet est variable selon les arrêts passagers et/ ou courrier, même s’il semble avoir un horaire à respecter.

Nous avons aussi testé le bus togolais pour se rendre sur Kara pour les fêtes de noël. C’était un bus de luxe : 1 place par personne ( ce qui est rare) , la clim ( le pull était le bienvenu) et la télé avec les films togolais. On a dû arriver une heure avant le départ, pour marquer nos bagages avant de les mettre en soute. Beaucoup devaient payer une taxe car leur nombre de bagage était supérieur à celui autorisé. Nous avions dans nos grosses valises nos affaires de rechanges, mais la plupart c’étaient des gros sacs de nourritures : ignames, régimes de bananes, de l’eau, de la papaye, de l’huile….

Avant de monter dans le bus, une dame a fait l’appel pour vérifier que tout le monde était là. Puis juste avant de démarrer, on a fait une prière pour confier notre voyage.

Un autre moyen que nous avons testé, et que j’ai beaucoup aimé 😊 est la pirogue. Nous sommes allés à Togoville en pirogue, et certains font ce trajet tous les jours. Comme nous étions beaucoup, on avait une pirogue à moteur, mais il existe aussi les pirogues qui avance à la force des bras pour appuyer sur une canne.

On habite à côté d’une voie ferrée, on entend dans la journée le klaxon du train de marchandise qui traverse la route. Il n’y a pas de barrière au passage à niveau comme chez nous . Quand le train passe, il klaxonne pour prévenir de son arrivée. Parfois, c’est un monsieur qui fait la circulation avec un drapeau.

Et enfin le dernier moyen de locomotion dont je vous parlerai est … l’avion. On les entend entre 12 h et 14h au-dessus de chez nous. Nous avons repéré 3 compagnies aériennes : Air Ethiopian, Air France, Aski Airlaines. J’ai appris à l’école qu’il y avait 2 aéroports au Togo. Celui de Lomé a deux pistes (dont une pour les militaires) L’autre aéroport au Nord du Togo n’est desservi que par les avions du président (ou des avions privés) qui rentre dans son village natal PIA, près de Kara.