On a finalement gagné au cache-cache !

Nous avons fait une nouvelle rencontre ! Laquelle ?

Celle des hippopotames !

Vous pourrez voir les hippopotames soit tard le soir, soit avant le lever du soleil car ils ont une peau qui craint le soleil. Donc, dans la journée ils se cachent dans l’eau ou dans les herbes. Enfin, précisons qu’au Togo ils ne sont présents qu’à deux endroits précis. Il y a quelques années, l’hippopotame était une viande parfois utilisée pour célébrer les funérailles rassemblant beaucoup de monde. Par conséquent, il n’en reste plus beaucoup, et heureusement, la chasse aux hippopotames n’est plus pratiquée.

Les hippopotames sont des très gros animaux, un adulte pèse de 1 à 3 tonnes ; un bébé pèse de 30 à 50 kg. Ils peuvent rester sous l’eau de 5 à 10 min, c’est pour cela qu’ils sont dangereux pour les pirogues qui sont sur l’eau.

Les hippopotames sont des herbivores. Ils ne cherchent pas à manger les hommes, mais ils se défendent s’ils se sentent agressés. C’est pour cela que la mare d’Afito a été aménagée, pour que les hippopotames puissent se nourrir et vivre sur une partie de la mare, et les pêcheurs intervenir sur une autre partie.

Lors de notre première visite en février, nous ne les avons pas vu, j’étais très triste... Ils sont très forts au jeu de cache-cache !!! Papa m’avait promis qu’on retournait pour les voir. Cette fois ci, pour avoir davantage de chance, nous sommes arrivés à 17h, pour nous installer, retrouver les enfants du village 😊 et partir une première fois à leur découverte la nuit, et une seconde fois au lever du jour.

Hombeline et Mickael

Les enfants du village nous ont accueillis dès notre arrivée. Ils sont heureux de nous revoir, et de s’amuser avec nous. Mickael et Hombeline étaient très contents de se retrouver, ils avaient bien sympathisé lors de notre première visite. Pour rigoler, les grands du village disaient que c’était son mari.

Nous avons découvert le paysage du haut du mirador, toujours suivi par une partie des enfants du village. Puis nous avons beaucoup joué à colin Maillard, chanté des chansons, fait des bancs, dansé, …

Notre plan de nuit été contrarié par une grosse pluie (imprévisible en saison des pluies). J’étais très déçu… Le chemin n’était plus praticable, nous avons été contraints d’annuler cette sortie nocturne et poursuivi les jeux et danses avec les enfants du village.

Puis nous nous sommes installés dans nos tentes (heureusement sous abri !), en réglant notre réveil à 4h45 pour être sur l’eau avant le lever du soleil.

En traversant le village dans le noir, nous avons croisé des mamans qui remontaient déjà l’eau du puit (c’est l'heure où il fait encore frais). Puis nous sommes montés dans 3 pirogues, après les avoir écopées, et nous sommes lancés sur le lac. Après quelques minutes sur l’eau, Sébastien (un de nos piroguiers) nous a dit « vous avez de la chance ! ». Nous n’avons pas compris tout de suite pourquoi il disait ça, j’avais beau chercher je ne voyais pas d’hippopotame. Il a fini par nous dire qu’il venait d’entendre le cri de l’hippopotame ! Ils n’étaient donc pas très loin, nous allions les voir ! j’étais excité

Nous avons d’abord vu un papa, … enfin juste son nez et ses oreilles qui affleuraient l’eau. C’était impressionnant d’entendre son cri, et de l’entendre expirer lorsqu’il remontait à la surface. Nous avons passé un bon moment à l’observer à bonne distance.

Puis nous avons croisé un pêcheur qui nous a indiqué où se trouvait la maman et son bébé, cachés dans les herbes.

Nous nous sommes approchés avec prudence. Si elle s’était senti en danger avec son bébé, elle aurait pu attaquer, et là ça aurait été moins drôle…

Avez-vous repéré son petit à côté d’elle ? Il est tout petit car il venait de naitre, et c’est un garçon !

La maman restait auprès de son petit, sourde aux « stimulations » du pêcheur qui souhaitait la faire bouger pour mieux nous la montrer. Plusieurs fois elle s’est levée pour montrer qu’on la dérangeait, c’était impressionnant… elle était si imposante… je n’étais pas si rassuré que ça à l’avant de ma pirogue, malgré mon émerveillement.

Quelle joie de voir ces animaux dans leur milieu naturel. En plus d’avoir fait de belles rencontres, nous avons fait une jolie promenade, dans un calme absolu. Un moment hors du temps, sans bruit à part le cri des hippopotames, quelques chants d’oiseaux, et le bruit de frottement de la pirogue sur les feuilles de nénuphars. Nous avons vu les belles couleurs du lever du jour sur le plan d’eau, et les pêcheurs lancer leurs filets avec adresse.