top of page
Rechercher

Festivités scolaires togolaises

Pour un retour aux sources, l’école organise chaque année une journée traditionnelle. A cette occasion, une des cinq régions du Togo est particulièrement à l’honneur. Cette année c’était la région de la Kara (les cinq régions au Togo du nord au sud : la région des Savanes, la région de la Kara, la région Centrale, la région des Plateaux et la région Maritime).


Ainsi tous les élèves et professeurs appartenant à une des ethnies de la région de la Kara c’est-à-dire les Kabyès, les Bassars, les Lamba, les Losso, les Kotokoli sont chargés de présenter des chorégraphies, spectacles… pour mettre en valeur leur région.





Chacun était invité à s’habiller dans la tenue traditionnelle de son ethnie et à apporter un plat de chez lui. Mais en tant que français quelle tenue porter ?


Après des ordres et des contre-ordres, on a fini par adopter le pagne comme des vrais togolais 😉. Mais nous avons quand même apporté un gâteau au chocolat, bien français, pour le plus grand plaisir de nos camarades.


Après le rituel matinal du lever des couleurs et des hymnes, les réjouissances ont commencé, avec une présentation très académique de la région de la Kara dans la cour par le directeur des études adjoint. Nous avons donc appris que la région de la Kara est délimitée au nord par la région des Savanes, au sud par la région Centrale, à l’Est par le Bénin et à l’Ouest pas le Ghana. Elle a une superficie de 11 631 km² et comprend 985 512 d’habitants, d’après le RGPH5 ( cf blog RGPH5 késako).













Ensuite le groupe des Kabyès a commencé sa danse, au rythme donné par les maracasses, djembé et castagnettes tout en chantant ce que nous imaginions être un chant traditionnel.


Les ethnies de la région de la Kara se sont succédées une à une pour danser. Et allez savoir pourquoi, le

directeur des études a ensuite appelé "les expatriés" pour danser ! Je me suis donc retrouvée à danser (heureusement pas toute seule car il y avait beaucoup d'élèves considérés comme expatriés : ivoiriens, béninois, sénégalais, burkinabais) . Il faut reconnaitre que nous (les français) n’avons ni leur talent de danse ni le rythme dans la peau ou du moins ce n’est pas aussi instinctif qu’eux… Alors j’ai suivi et imité ceux qui étaient devant moi, un peu gênée mais c’était quand même amusant.


Nous avons ensuite assisté à un spectacle donné par les kabyès qui faisait de la lutte. Du primaire à la terminale, les membres du groupe se sont affrontés et les gagnants se faisaient asperger de talc signe de leur victoire. La foule était en liesse, c’était impressionnant à voir.



Enfin, pour bien terminer la matinée, nous sommes allés dans nos classes partager les plats que chacun avait apporté. Entre le pinon, COM, la pâte, le riz au gras, le poulet, je me suis régalée. Et pour finir en dessert, il y avait seulement mon gâteau au chocolat. Habituellement, les Togolais ne prennent pas de dessert, mais lorsque est venu le moment de prendre le gâteau, j’ai dû sauver rapidement une part avant qu’il n’en reste plus. Ils l’ont dévoré et "en auraient même bien mangé plus" m’ont dit certains !



Cette matinée m’a permis d’en apprendre plus sur la diversité des populations togolaises. Je me suis rendu compte que d’une ethnie à l’autre les tenues varient beaucoup, que ce soit en terme de couleurs ou de formes. Un vrai plaisir pour les yeux de voir toutes ses couleurs se marier les unes aux autres. Chacun était fier de porter sa tenue traditionnelle, attaché à ses racines !



Le lendemain, une autre journée spéciale eu lieu : la journée scientifique. Pour l’occasion, il était proposé aux élèves à partir du CM1 de réaliser des expériences à présenter à l’ensemble de l’école.

Des tables étaient donc disposées dans la cour comme de petits ateliers où s’étaient installés « les chimistes ». Nous passions de table en table, pour admirer les expériences des uns et des autres. Après m’être fait avoir une fois, en me retrouvant loin derrière, j’ai compris qu’il fallait courir pour avoir une chance d’apercevoir quelque chose. Imaginer 600 élèves courir de part et d’autre de la cour pour assister aux différents ateliers…

Nous avons pu voir par exemple la réaction du vinaigre et du bicarbonate, de la craie avec un acide, du nitrate d’argent et de la soude, du blanc d’œuf avec de la soude et de l’ammoniaque. Et, nous avons découvert des ateliers plus "pratiques": la fabrication d’un savon ou la création d’une sonnerie programmable (car, oui, oui, ici la sonnerie est mise en route manuellement), ou d’une poubelle qui, grâce à un détecteur de présence, s’ouvre lorsqu’un individu s’approche ou encore la modélisation d’une maison avec la commande d’éclairage par Bluetooth et enfin d’un carrefour avec le fonctionnement des feux tricolores. C’était très intéressant et j’ai été particulièrement impressionnée par la sonnerie, la poubelle automatique et la maison avec sa commande d’éclairage car on imagine bien que cela a dû demander beaucoup de travail aux élèves pour parvenir à présenter un objet qui fonctionne.


J’ai passé un très bon moment, à observer et écouter les différentes expériences. Cependant cela n’a pas éveillé en moi une vocation de chimiste 😉.

 
 
 

Comments


bottom of page